Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Un licou pour te pendre


"Dès que l'obscurité règnera dans la ville,
Je me veux introduire au logis de Lucile :
Va vite de ce pas préparer pour tantôt
Et la lanterne sourde, et les armes qu'il faut."
Quand il m'a dit ces mots, il m'a semblé d'entendre :
"Va vitement chercher un licou pour te pendre."
Dépit amoureux, V, 1, v. 1457-1462

Dans l'Andrienne de Térence, on peut lire les vers suivants :

Mihi apud forum: "Uxor tibi ducenda est Pamphile, hodie", inquit ; "para, abi domum". Id mihi visus est dicere : "Abi cito et suspende te".
(I, 5).

Comme je passais naguère dans la place : Holà, Pamphile, il vous faut aujourd’hui marier, m’a-t-il dit ; tenez-vous prêt pour cela, et allez au logis. J’eusse tout autant aimé qu’il m’eût dit, Retirez-vous d’ici promptement, et allez vous faire pendre.
(dans Les six comédies de Térence en latin et en français, de la traduction de M. de Marolles, Paris, Pierre Lamy, 1659, p. 19)

Je viens de le rencontrer dans la place publique ; il m’a dit seulement en passant : Pamphile, il faut que vous soyez marié aujourd’hui : préparez-y vous : allez vous-en au logis. Il m’a semblé qu’il me disait : hâtez-vous et allez vous pendre.
(dans Comédies de Térence traduites en français, Paris, Vve Durand, 1647, p. 18)

Un passage de l'acte II du Dépit amoureux présentait une similitude avec Les Adelphes de Térence ("je crains cent accidents").




Sommaire | Index | Accès rédacteurs