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Un grand coup d'épée


"Quoi, Messieurs, vous voilà, et vous ne songez pas à réparer le tort qu'on vient de faire à la médecine?.- Comment, Qu'est-ce? .- Un insolent, qui a eu l'effronterie d'entreprendre sur votre métier: et qui sans votre ordonnance, vient de tuer un homme d'un grand coup d'épée au travers du corps."
L'Amour médecin, III, 2

Une plaisanterie analogue peut être lue dans l'une des "Visions" de Quevedo, traduites en 1647 :

Là-dessus il arriva un homme de regard assez fier [ …] on demanda au portier qui il était. Lui qui l’ouït, répondit : « Je suis maître d’escrime et de ceux qui ne sont pas des moins experts » […] quiconque a été mon écolier ne manque jamais de tuer son homme. De façon que l’on me pouvait fort proprement appeler Galien, puisque j’enseigne l’art de donner la mort. Et en effet, si ceux de notre profession avaient l’usage d’aller sur des mules, nous passerions pour vrais médecins.
(Les Œuvres de Don Francisco Vilega, 1647, « Vision troisième : Du jugement final », p.75)

Elle connaît une variante dans la formule "sans l'ordonnance du médecin".




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