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Meute de chiens courants


"[…] feu Monsieur mon mari, qui demeurait à la campagne, qui avait meute de chiens courants, et qui prenait la qualité de comte dans tous les contrats qu'il passait."
La Comtesse d'Escarbagnas, sc. 2.

Le droit de chasse était un marqueur de noblesse, comme le confirme l'Ordonnance des Eaux et forêts de 1669: accordé par l'article XIV "à tous seigneurs et nobles […] à force de chiens et oiseaux, dans leurs forêts, buissons, garennes et plaines", il était en revanche refusé aux roturiers par l'article XXVIII:

Faisons défense aux Marchands, Artisans, Bourgeois et Habitants des Villes, Bourgs, Paroisses, villages et hameaux, paysans et roturiers, de quelque état et qualité qu'ils soient, non possédants Fiefs, Seigneuries et Haute-justice, de chasser en quelque lieu, sorte et manière, et sur quelque gibier de poil et de plume que ce puisse être […].
(dans le Commentaire sur l'Ordonnance des eaux et forêts du mois d'août 1669 de Daniel Jousse, 1772, p. 392)

Le thème de la légitimité des titres de noblesse avait été précédemment développé dans L'Ecole des femmes ("Vous faire dans le monde un nom de seigneurie") et dans L'Avare ("Larrons de noblesse").




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