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Me chatouille


"Et me disait des mots les plus gentils du monde,
Des choses que jamais rien ne peut égaler,
Et dont, toutes les fois que je l'entends parler,
La douceur me chatouille et là-dedans remue
Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue."
L'Ecole des femmes, II, 5 (v. 560-564)

Tout comme les démangeaisons renvoient souvent au désir sexuel ("les puces qui m'ont inquiétée"), le verbe "chatouiller" est fréquemment utilisé dans la littérature érotique pour décrire les sensations de plaisir :

Souvent je me trouve seulette
Avec un jeune garçonneau,
Qui folâtre sous ma chemise
Met sa main pour me chatouiller.
(Les Satyres bâtardes, 1615)

Il est bien vrai que le premier coup de vit que l'on lui donne en le lui mettant dedans, elle sent une petite cuisson à cause qu'elle n'y est pas accoutumée; mais par après cela ne fait que chatouiller et exciter le plus grand plaisir du monde.
(L'Ecole des filles, 1667, in L'Enfer de la Bibliothèque Nationale, Fayard, 1988, t. VII, p. 194)

A force de frotter et de remuer le cul de part et d'autre, il arrive que tous deux viennent à s'échauffer d'aise par une petite démangeaison et chatouillement qui leur vient le long de leurs conduits [...] Le chatouillement cependant s'augmente toujours, et par conséquent le plaisir, lequel enfin devient si grand petit à petit qu'ils en soupirent d'aise [...] Alors le chatouillement les saisit de telle sorte que l'on les voit pâmer d'aise et à petites secousses, à mesure qu'ils viennent à décharger par les conduits ce qui les chatouillait si fort.
(ibid., p. 197)

Je perdis toute connaissance et fus ravie en pâmoison. [...]Le chatouillement se rendit universel par tous mes membres et je fus comme évanouie.
(ibid., p. 231)




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