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Vous sentirez quelque coup


"J'y fus blessé à la jambe d'un coup de grenade dont je porte encore les marques. Tâtez un peu de grâce, vous sentirez quelque coup."
Les Précieuses ridicules, sc. XI

Dans La Précieuse de l'abbé de Pure, la démonstration des blessures de combat est le fait d'un provincial ridicule :

Il commença à me montrer sa main meurtrière, tirer son bras, montrer la cicatrice, à vrai dire légère, et qui était plutôt pour excuser son ennemi que pour lui donner grande réputation.
(éd. Magne, Paris, Droz, 1938, t. I, p. 228)

Cette inconvenance est dénoncée dans les traités de civilité, à l'instar des Entretiens familiers pour les amateurs de la langue française (1690) de François de Fenne :

B : Que dites-vous de ceux qui font voir ce qu’il semble que la nature a voulu cacher ?
A : On les doit estimer pour les plus malhonnêtes de la terre, car on ne doit en aucune façon découvrir ni effectivement ni par gestes, ni par paroles ce qui doit demeurer couvert et caché.
(p. 115-116)




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