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Vous reconnaître pour l'Amour
- Mais vous me surprenez par ce grand changement
- Qu'en votre personne vous faites;
- Cette taille, ces traits, et cet ajustement,
- Cachent tout à fait qui vous êtes,
- Et je donne aux plus fins à pouvoir en ce jour
- Vous reconnaître pour l'amour.
- Psyché, acte III, scène 1, vv. 932-937.
Amour apparaît "in habito pastorale" ou "déguisé en berger" dans
Mais également
- au prologue de l’Aminte du Tasse (1573) (3)
(1)
Première apparition : (Ière journée, scène 9) :
- Cupidon, avec son arc et ses flèches ».
Seconde apparition (Ière journée, scène 14, dans les jardins du palais) :
- Cupidon
- Puisque Psyché n’a rien épargné pour se dérober à mes regards et que, tout dieu que je suis, je ne saurais entrer où je ne trouve aucune ouverture, j’ai pris la forme humaine et je viens ici sans mon arc et sans mon carquois, afin que nul attribut ne me fasse reconnaître. […]
- Friso
- Votre camarade est sorti du jardin ; suivez-moi à votre tour.
- Cupidon
- Je vous en saurai gré.
- Friso
- Ce n’est pas à vous que je parle. Voyez un peu comme entrait sans se gêner ce jeune imberbe !
- (trad. Antoine de Latour, G. Charpentier, 1879).
(2)
- Eccomi à te, mia Psiche ; odi ; son’io
- Son’io, bella mia Psiche il tuo Consorte.
- (texte procuré par Cristina Sara, dans « Psyché di Molière-Corneille e le sue fonti italiane : Francesco di Poggio e Diamante Gabrielli », Franco-Italica, 1, 1992, pp. 81-99)
(3)
- AMORE
- Chi crederia che sotto umane forme
- e sotto queste pastorali spoglie
- fosse nascosto un Dio? non mica un Dio
- selvaggio, o de la plebe de gli Dei,
- ma tra' grandi e celesti il più potente,
- che fa spesso cader di mano a Marte
- la sanguinosa spada, ed a Nettuno
- scotitor de la terra il gran tridente,
- ed i folgori eterni al sommo Giove.
- In questo aspetto, certo, e in questi panni
- non riconoscerà sì di leggiero
- Venere madre me suo figlio Amore.
- (Prologo)
- Qui jamais me prendrait sous cet habit champêtre,
- Et dans ces solitaires lieux,
- Pour un Dieu qui n'est pas de la foule des Dieux,
- Mais qui des plus puissants est le souverain Maître,
- Qui souvent a soumis par ses divins appas,
- Neptune, Jupiter, et le Dieu des combats?
- Il sera malaisé que dans cet équipage,
- Celle qui m'a donné le jour,
- Me puisse reconnaître à l'air de mon visage,
- Et dire que je suis l'Amour.
- (trad. de Torches, 1666)
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