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Vos célestes appas


"Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas,
Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas."
Le Tartuffe, III, 3 (v. 967-968)

Dans le "Portrait d'Astérie" recueilli au sein de ses Oeuvres galantes (1663), l'abbé Charles Cotin tient des propos de séduction semblables :

Ne suis-je pas bienheureux, Madame, d'avoir un si beau docteur à consulter que la divine Astérie ? Rare objet qui méritez une passion éternelle, quelle saison me peut dispenser jamais du voeu que je fais de vous respecter ? La première fois que je vous vis, la beauté qui s'offre d'abord à nos yeux pour faire son impression dans nos âmes, me donna de votre belle personne l'admiration que mérite un chef-d'oeuvre où la nature a fait son dernier effort, afin de paraître accomplie. [...]Je vis en passant vos beaux yeux, car l'éclat dont ils sont pleins ne me permit pas d'y arrêter longtemps la vue. Ils trouvèrent le chemin de mon coeur et ne l'ont jamais manqué depuis. [...] Je me dis alors à moi-même : "La miraculeuse Astérie est pour moi une divinité qu'il faut que je respecte, sous quelque forme qu'elle se présente"[...] J'appréhende de rencontrer quelque chose dans mon coeur qui ne soit pas assez purifié pour être vu des yeux d'Astérie.
(p. 61-63)




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