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Une serge honnête


"Que d'une serge honnête elle ait son vêtement,
Et ne porte le noir qu'aux bons jours seulement"
L'Ecole des maris, I, 2 (v. 117-118)

Ce précepte de modestie dans la tenue des femmes est défendu dans les ouvrages suivants :


(1)

Dans le traité De l'éducation chrétienne des enfants (1672), Alexandre-Louis Varet reprend à son compte les propos suivants de Saint Paul :

Voici l'ordre que je donne pour ce qui regarde les femmes. Je désire qu'elles soient habillées modestement, et que leur manière de s'habiller et de se parer ne respire qu'honnêteté et que chasteté : qu'elles ne portent point les cheveux frisés, ni des ornements d'or [...], ni des habits somptueux ; mais qu'elles soient vêtues comme le doivent être des femmes qui font profession de piété, et qui la doivent faire paraitre par leurs actions et par leurs œuvres.
(De l'éducation chrétienne des enfants, p. 17-18)

Saint Paul leur recommande d'être vêtues comme l'honnêteté le demande, de se parer d'honnêteté, de modestie et de charité.
(Ibid., p. 158)

Citant Saint Pierre :

Qu'elles ne mettent point leur ornement à se parer au dehors par la frisure des cheveux, les enrichissements d'or, et la beauté des cheveux : mais à parer l'homme invisible caché dans le coeur [...] Car c'est ainsi, ajoute-t-il, que les saintes femmes qui ont espéré en Dieu se paraient autrefois, étant soumises à leurs maris [...].
(Ibid., p. 157)

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(2)

On lit dans Le Saint Mariage, ou Instructions chrétiennes, qui apprennent aux personnes mariées à vivre saintement et heureusement dans cet état, par un Religieux de l’Ordre de Saint François :

Jettez les yeux sur tout ce qui peut donner quelque prétexte à votre mari, ne permettez jamais aucune familiarité bien qu’innocente, toutes sortes de caresses sont périlleuses, et peuvent donner de justes craintes, que d’une petite étincelle ne sorte une grande incendie.

Modérez la somptuosité de vos habits, si vous en paraissez moins vaine, vous en paraîtrez plus chaste et vertueuse.

Enfin, vous devez user de quelque contrainte dans votre conduite, [ …] si vous ne voulez rien céder de vos droits, non plus que de vos divertissements qui choquent, vous vous jetez dans un péril évident, d’égaler votre misère à la durée de votre vie.
(Paris, Pierre de Bats, 1682, p. 101-102).




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