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Une mule admirable
- "Il faut avouer que j'ai une mule admirable pour cela, et qu'on a peine à croire le chemin que je lui fais faire tous les jours."
- L'Amour médecin, II, 3
La mule, moyen de transport des médecins, apparaît dans d'autres textes comiques :
- dans l'Ovide bouffon de Richer :
- Et ces grands donneurs d'ordonnances
- [...]
- Sauront si bien embeguiner
- [...]
- Que ces bons messieurs les baudets
- Iront montés sur des mulets.
- (Ovide bouffon [1649], éd. de 1665, p. 193)
- Question VII
- Qui doit plutôt visiter le malade, ou le médecin, ou sa mule
- Tab[arin]. : Mon maître, je ne savais hier assez admirer un médecin qui venant voir votre père malade, fut bien si étonné et si peu rempli d’honneur qu’il laissa sa mule à la porte.
- Le M[aître]. : Comment Tabarin, t’étonner d’une telle chose ? il n’y a point grande cause d’admiration ni d’étonnement : attendais-tu qu’il fît monter sa mule à la chambre ?
- Tab. : Et comment l’entendez-vous donc, elle était plus digne de monter que lui. […] Dites-moi je vous prie pourquoi est-ce que le médecin va voir le malade.
- Le M. : C’est parce qu’il porte la doctrine et la science, par laquelle il peut subvenir aux incommodités du malade […]
- Tab. : […] moi je dis que la mule y doit plutôt aller, parce qu’elle porte la science, la doctrine et le médecin tout ensemble.
- (Recueil général des oeuvres et fantaisies de Tabarin, Rouen, L. Du Mesnil, 1664, Première partie, p. 24-25)
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