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Une laide bien sotte


"-Une femme stupide est donc votre marotte ?
- Tant que j'aimerais mieux une laide bien sotte
Qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit."
L'Ecole des femmes, I, 1 (v. 103-105)

Dans La Précaution inutile de Scarron, Dom Pèdre en arrive à cette même conclusion (1).

Une telle affirmation détourne plaisamment l'une des questions soulevées dans les cercles galants, celle de savoir s'il est préférable d'aimer une belle stupide ou une laide spirituelle. Le sujet est abordé dans Le Grand Cyrus de Madeleine de Scudéry (1649-1653) (2). La neuvième des conférences recueillies par Richesource proposera une réflexion approfondie à ce propos (1665) (3).

(1)

Ainsi parle Dom Pèdre dans La Précaution inutile de Scarron :

J'ai du bien, continua-t-il plus que médiocrement ; et quand la femme que j'épouserai n'en aurai point, pourvu qu'elle ait été bien élevée et qu'elle ne soit pas laide, je n'hésiterai point à l'épouser, quoiqu'à vous dire la vérité, j'en aimasse encore mieux une laide qui fût fort sotte, qu'une belle qui ne le fût pas.
(La Précaution inutile de Scarron (extrait), p. 106)

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(2)

Dans Artamène ou le Grand Cyrus (1649-1653) de Madeleine de Scudéry, une question plus traditionnelle est abordée au livre X :

Joint que comme Phaon avait encore peu d'expérience de l'amour, il avait une erreur dans l'esprit, dont il s'est bien guéri depuis : car il s'imaginait alors, qu'il était bien plus agréable d'aimer une belle stupide, que d'avoir de l'amour pour une femme de grand esprit.
(p. 6947sq)

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(5)

Dans la Neuvième conférence académique de Richesource "Sur la question proposée par M. le marquis de Sorgues. Si la compagnie d'une femme laide et spirituelle est préférable à celle d'une belle sotte ?"(1665), ce sujet est amplement débattu :

(p.100 et suiv.)

toute l'industrie de la femme ne se devant pas entendre plus loin que son ménage, il n'est point nécessaire que son esprit ait d'autres lumières.
(p.104. Lire p.103 et suiv.)

(Lire p.105 et suiv.)

(lire p.10 et suiv.)



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