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Une honte horrible à de telles faiblesses


"Je ne puis souffrir qu'une âme qui fait profession d'un peu de fierté, ne trouve pas une honte horrible à de telles faiblesses."
La Princesse d'Elide, II, 1

Dans l'"Histoire de Cléobuline", au livre VII, 2 du Grand Cyrus (1649-1653) des Scudéry, l'héroïne découvre les ravages que le sentiment amoureux a exercés sur sa personne :

Dès qu'elle eut jeté les yeux sans y penser sur un grand miroir devant lequel elle passa pour entrer dans son cabinet, et qu'elle vit, sur son visage, le changement que l'inquiétude et la mauvaise nuit qu'elle avait eue y avaient apporté, elle rougit de honte de sa faiblesse, et sans considérer l'interêt de sa beauté qu'elle détruisait, la seule gloire fit qu'elle eut une confusion étrange de se sentir si peu maîtresse d'elle-même.
(p. 4827)

Elle décide alors héroïquement de renoncer définitivement à l'amour.




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