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Un sot savant


"Un sot savant est sot plus qu'un sot ignorant."
Les Femmes savantes, IV, 2 (v. 1295)

Une idée proche de celle-ci était formulée dans la Prose chagrine (1661) de La Mothe le Vayer :

Pour moi je remarque tous les jours tant de fous lettrés, et cette stultitia litteraria me paraît si importune partout qu'elle me donne un dégoût de la science, qui n'est pas une des moindres causes de mon chagrin. L'on peut voir d'un oeil indifférent des hommes sans lettres; mais il est presque impossible de considérer sans indignation des lettres sans homme. Si l'on accuse mon humeur austère de favoriser l'ignorance, j'avouerai franchement que je préfère en beaucoup de façons un modeste ignorant à un vain et présomptueux savant.
(éd. des Oeuvres de 1756, III, 1, p. 248)




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