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Un récit qu'il faut que je te fasse


"Tu me vois enragé d'une assez belle chasse,
Qu'un fat. C'est un récit qu'il faut que je te fasse.
Les Fâcheux, II, 6 (v. 483-484)

Dans une épigramme de Gombauld parue en 1657, le chasseur apparaît comme le type du sot parmi les "auditeurs incapables" (dont les joueurs font également partie) :

Nous avons de malheureux jours
Amis, déplorez ma misère
Je lus naguère mon discours
Où l'intelligence était chère
Devant ce frère et cette soeur
Dont le jeu fait tout l'exercice ;
Et qui pis est, pour mon supplice,
Je le lus devant un chasseur.
(Epigrammes, III, 47, p. 148)

Par ailleurs, la chasse est l'un des domaines spécialisés dont le langage obtus s'oppose à l'esprit de la conversation et des salons :

les femmes n'entendent point les termes des sciences, des arts, du palais, de la guerre, de la marine, de la monnaie, de la pêche, de la chasse, de la fauconnerie.
(G. Ménage, Observations sur la langue française, 1676, t. II; p. 211)




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