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Un docteur qui sait lire et écrire


"Oui, vous êtes un sot, et un impudent, de vouloir disputer contre un docteur"
Le Mariage forcé, sc. IV

La suffisance des savants opiniâtres avait été dénoncée par La Mothe le Vayer dans son "petit traité" « De l’humilité et de l’orgueil » (Opuscules et petits traités, 1647) :

Voici un homme qui a une grande connaissance de tout ce que contiennent les livres, il ne parle que de philosophie et ses discours font voir une substance extraordinaire. Mais pense-t-il qu’il n’y ait de bonnes et de saines opinions que les siennes ? Les veut-il faire recevoir magistralement ; et ses plus particuliers sentiments n’ont-ils rien de cette douceur académique qui ploie toujours du côté du vraisemblable ? Si ainsi est, tenons pour assuré que sa doctrine n’a rien de solide et que, si ses longues études l’ont rendu plus docte, elles ne l’ont fait ni plus sage ni plus intelligent.
(éd. des Oeuvres de 1756, II, 2, p. 193-194)




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