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Tant de Philis, d'Iris, d'Amarantes
- "- Vous avez tant d'Iris, de Philis, d'Amarantes,
- Que partout dans vos vers vous peignez si charmantes,
- Et pour qui vous jurez tant d'amoureuse ardeur...
- - C'est mon esprit qui parle, et ce n'est pas mon cœur.
- D'elles on ne me voit amoureux qu'en poète;"
- Les Femmes savantes, V, 1 (v. 1521-1525)
Ces trois noms sont régulièrement utilisés dans les poèmes des Oeuvres galantes (1663) de Cotin :
- Philis s'est rendue à ma foi,
- Qu'eût-elle fait pour sa défense ?
- Nous n'étions que nous trois, elle, l'Amour et moi,
- Et l'Amour fut d'intelligence.
- (p. 341)
- AUTREMENT
- Philis pour engager ma foi
- Il ne faut point de suffisance extrême,
- Si vous savez bien dire "j'aime"
- Vous en savez assez pour moi.
- (p. 363)
- QUE LA PENSEE D'IRIS L'EMPECHE DE DORMIR
- Quand la nuit favorable à l'ombre de ses voiles
- Fait reposer tous les humains,
- Pour moi seul ses charmes sont vains,
- Et je veille avec les étoiles.
- Les merveilles d'>b>Iris, les traits de son visage,
- Ses yeux plus clairs que le soleil,
- Sont plus charmants que le sommeil
- Et me ravissent davantage.
- (p. 342)
- TRAVAIL INUTILE
- Belle Iris, la gloire des dames
- Pour échauffer tous les humains,
- N'attisez point le feu, n'excitez point les flammes
- Laissez faire vos yeux sans employer vos mains.
- (p. 346)
- VUE REDOUTABLE
- Tous mes souhaits sont accomplis
- Amarante enfin est guérie
- Et jamais la saison fleurie
- N'eut plus de roses et de lys.
- (p. 336)
- FAUSSE PITIE
- J'entends soupirer Amarante
- Je vois ses yeux noyés de pleurs
- J'entends soupirer Amarante,
- Je vois ses yeux noyés de pleurs,
- Et la cause de ses douleurs
- C'est le trépas d'une parente
- Qu'elle ne pouvait secourir ;
- Elle est triste, elle est abattue,
- Elle qui sans pitié me regarde mourir
- Lorsque sa cruauté me tue.
- (p. 344)
Au tome I du recueil Sercy de 1659 figure une série de lettres dans laquelle une épistolière reproche à son amant de composer des poèmes amoureux pour une certaine Iris (voir en particulier la réponse de l'amant, p. 307)
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