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Témoignage de mon amour


"[...]concevez quel déplaisir ce m'est, de voir que par l'avarice d'un père, je sois dans l'impuissance de goûter cette joie, et de faire éclater à cette belle aucun témoignage de mon amour."
L'Avare, I,2,

Les marques d'affection dont l'importance est rappelée dans la deuxième partie de la Clélie (1655) (1) peuvent prendre une dimension matérielle comme l'illustrent les Questions d'amour, ou Conversations galantes, dédiées aux belles (1671) de Charles Jaulnay (2)


(1)

[Plotine] On ne peut avoir de plaisir sensible en aimant qu'à proportion de ce qu'on aime; et que tous les soins, tous les services, et tous les respects d'un homme qu'on n'aime pas, ne donnent pas une grande satisfaction, en comparaison de ceux d'une personne pour qui on a le coeur touché.
[Césonie] On a même quelque douceur à recevoir des marques d'estime, de gens qu'on ne connaît presque pas; et ce qui fait cela c'est que toutes les fois qu'on reçoit un témoignage d'affection, il semble qu'on reçoive une preuve indubitable de son propre mérite [...]
[Plotine] [...] il n'est doux d'être aimée, que de ceux que l'on aime [...]; et qu'à bien comprendre ce que c'est que l'amour, de petits soins plairont, sans comparaison plus s'ils sont rendus par une personne qu'on aime, que de grands services si nous les recevons d'un autre qui ne touche point notre coeur.
(Partie II, livre II, p.1182-1186.)

(2)

3. Quelle est la plus grande et la plus convaincante preuve d'amour?
R. C'est d'exposer son bien, sa vie, et même sa gloire pour plaire à l'objet aimé.
("Des preuves d'amour", p. 48.)




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