Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Suisse


"— Je ne veux point de cohue au moins. Que l'on dise à mon suisse qu'il ne laisse entrer personne."
La Comtesse d'Escarbagnas, sc. 4.

Les gardes suisses étaient employés comme portiers dans les divertissements royaux, comme le rappelle Desmarets de Saint-Sorlin dans Les Délices de l'Esprit (1659) (1).

Ils peuvent aussi être engagés par des particuliers, si l'on en croit


(1)
Phil. Je confesse que tu me fais voir par cette grande grille,le plus grand et le plus admirable spectacle qui se puisse voir; et que tous les Ballets, les Comédies, les changements de Théâtres, qui se représentent chez les Rois, dans leurs plus superbes magnifiques, n'ont rien qui y soit comparable. Et encore tu m'as tant obligé que de me faire voir à mon aise une chose si merveilleuse, par cette grille, sans être incommodé, ni de la foule qui peut être à la porte , ni de celle qui peut être dans ce Salon.
[…]
Phil. Il est certain qu'il ne faudrait point tant de Suisses et de Gardes aux portes ; et qu'il n'y aurait point tant de cris et de rumeurs et dehors et dedans, si l'on pouvait voir ainsi toutes choses en esprit.
(p. 78)

(2)

CLIMENE
Mais j’y suis engagée, il faut voir jusqu’au bout,
Laisser passer la foule, et se résoudre à tout,
Pourrais-je l’empêcher enfin, quoi que je fisse ?

LE BEAUCERON
Le Beau doute.

CLIMENE
Et comment ?

LE BEAUCERON
Il faut avoir un Suisse,
Mettre en tête à ces gens un hardaut sans pitié,
Qui dessus leur argent soit le premier payé.
(I, 4)

(3)

Son Épouse, qui d’ordinaire,
Faute de Suisse ou de Cerbère,
Gardait, et non pas sans raison,
La Porte de cette Maison,
La vient ouvrir à ces deux Drôles […]
(voir Les spectacles et la vie de cour dans les Continuateurs de Loret en 1665)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs