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Suisse
- "— Je ne veux point de cohue au moins. Que l'on dise à mon suisse qu'il ne laisse entrer personne."
- La Comtesse d'Escarbagnas, sc. 4.
Les gardes suisses étaient employés comme portiers dans les divertissements royaux, comme le rappelle Desmarets de Saint-Sorlin dans Les Délices de l'Esprit (1659) (1).
Ils peuvent aussi être engagés par des particuliers, si l'on en croit
- une scène du Gentilhomme de Beauce (1670) de Montfleury (2)
- la lettre de Robinet du 30 août 1665, qui relate l'assassinat du lieutenant Tardieu et et de sa femme (3) .
(1)
- Phil. Je confesse que tu me fais voir par cette grande grille,le plus grand et le plus admirable spectacle qui se puisse voir; et que tous les Ballets, les Comédies, les changements de Théâtres, qui se représentent chez les Rois, dans leurs plus superbes magnifiques, n'ont rien qui y soit comparable. Et encore tu m'as tant obligé que de me faire voir à mon aise une chose si merveilleuse, par cette grille, sans être incommodé, ni de la foule qui peut être à la porte , ni de celle qui peut être dans ce Salon.
- […]
- Phil. Il est certain qu'il ne faudrait point tant de Suisses et de Gardes aux portes ; et qu'il n'y aurait point tant de cris et de rumeurs et dehors et dedans, si l'on pouvait voir ainsi toutes choses en esprit.
- (p. 78)
(2)
- CLIMENE
- Mais j’y suis engagée, il faut voir jusqu’au bout,
- Laisser passer la foule, et se résoudre à tout,
- Pourrais-je l’empêcher enfin, quoi que je fisse ?
- LE BEAUCERON
- Le Beau doute.
- CLIMENE
- Et comment ?
- LE BEAUCERON
- Il faut avoir un Suisse,
- Mettre en tête à ces gens un hardaut sans pitié,
- Qui dessus leur argent soit le premier payé.
- (I, 4)
(3)
- Son Épouse, qui d’ordinaire,
- Faute de Suisse ou de Cerbère,
- Gardait, et non pas sans raison,
- La Porte de cette Maison,
- La vient ouvrir à ces deux Drôles […]
- (voir Les spectacles et la vie de cour dans les Continuateurs de Loret en 1665)
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