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Sans injustice


"Il ne faut qu'ôter le voile de l'équivoque, et regarder ce qu'est la comédie en soi, pour voir si elle est condamnable. On connaîtra sans doute que, n'étant autre chose qu'un poème ingénieux, qui, par des leçons agréables, reprend les défauts des hommes, on ne saurait la censurer sans injustice."
Le Tartuffe, Préface

Un argument semblable avait été avancé dans le "petit traité" "Des récréations honnêtes" (Nouveaux Petits Traités, 1659) de La Mothe le Vayer :

A considérer donc nos comédies seules, dans l'honnêteté où elles ont été mises depuis peu et séparées aujourd'hui des licences honteuses de la farce, comme autrefois à Marseille, ne talis spectandi consuetudo, etiam imitandi licentiam sumeret (Valer. Max. I, 2, c. 4), il semble qu'on en doit faire cas et que les plus austères ne les sauraient condamner sans injustice.
(éd. des Oeuvres de 1756, VI, 2, p. 263)

(voir également "le témoignage de l'Antiquité" et "son origine de la religion" et "ses plus grands hommes")




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