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Roulements d'yeux


"Au travers de son masque, on voit à plein le traître,
Partout, il est connu pour tout ce qu'il peut être;
Et ses roulements d'yeux, et son ton radouci,
N'imposent qu'à des gens qui ne sont point d'ici."
Le Misanthrope, I, 1, v. 125-128

"On a beau savoir leurs intrigues, et les connaître pour ce qu'ils sont, ils ne laissent pas pour cela d'être en crédit parmi les gens, et quelque baissement de tête, un soupir mortifié, et deux roulements d'yeux rajustent dans le monde tout ce qu'ils peuvent faire."
Don Juan ou le Festin de pierre, V, 2

Le "roulement d'yeux" est une des grimaces qu'un lieu commun contemporain attribue au dévot ("il faisait des soupirs").

Dans Tarsis et Zélie (1665) de Le Vayer de Boutigny,il est associé à l'imposture des prêtres :

Il est aisé aux prêtres de contrefaire les prophètes, tant qu’il n’y a qu’à rouler les yeux dans la tête, à ouvrir la bouche plus qu’à l’ordinaire, à contrefaire les furieux, et à proférer quelques paroles équivoques.
(II, 2, p. 167)




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