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Robinet, Lettre en vers à Madame du 13 février 1667
-Une première mention du Ballet est faite dans cette lettre lorsqu'il est question pour le gazetier d'évoquer la présence dans le spectacle de la petite fille de Madame :
- Ne sachant point d’autres Nouvelles
- Pour les nouvellistes Cervelles
- Qui vaillent qu’on en fasse un Plat,
- Tout se trouvant au même état
- Que je le mis dans ma Dernière,
- Qui fut pleinement Gazetière,
- Je vais m’étendre, pour ce Jour,
- Sur celles de Ville et de Cour,
- Qui sont le plus digne Régale
- De cette Saison Carnavale.
- PHILIPPES [sic], plus beau qu’ADONIS,
- Tant en lui sont d’Appâts unis,
- Et son adorable HENRIETTE,
- L’Auguste Objet de ma Musette,
- Sont venus au PALAIS ROYAL
- Faire un Bouquet de Carnaval.
- Là, par un plaisir délectable,
- Souvent je les ai vus à Table,
- Tandis que douze Violons,
- Qui semblaient autant d’Apollons,
- Régalaient leurs fines Oreilles
- Par mille charmantes merveilles.
- Ils avaient cet ANGE auprès d’eux
- Qu’ont mis au Jour leurs premiers Feux,
- La mignarde MADEMOISELLE,
- Comme un Ange spirituelle,
- Avec la PRINCESSE MIMI, [Petite Fille de Madame.]
- Personne importante, vraimi [sic].
- C’est elle qui, sur la Fougère,
- Quand notre HÉROÏNE est BERGÈRE,
- Dans le grand BALLET des Neufs SŒURS,
- Fait trembler les Loups ravisseurs,
- Comme l’a mis dans son beau Livre,
- Qui fera MIMI toujours vivre,
- BENSÉRADE, que, sans abus,
- On peut dire notre PHÉBUS.
-Mais c'est surtout la seconde mention qui est importante :
- Mardi, leurs ROYALES ALTESSES,
- Après toutes ces allégresses,
- Allèrent rejoindre la COUR,
- Des plus doux Plaisirs le Séjour.
- Le grand BALLET s’y danse encores [sic.],
- Avec une SCÈNE de MAURES,
- Scène nouvelle et qui vraiment
- Plaît, dit-on, merveilleusement.
- L’on y voit aussi notre SIRE,
- Et cela, je crois, c’est tout dire ;
- Mais, de plus, Madame y paraît :
- Jugez, Lecteur, ce que c’en est.
(Texte saisi par David Chataignier à partir du Tome II (années 1666-67) de l'édition du Bon Nathan-James-Edouard de Rothschild et de Émile Picot, 1881-1883, Paris, D. Morgand et C. Fatout éditeurs).
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