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Remèdes salutaires


"C'est être bien ennemi de soi-même, que de fuir des remèdes aussi salutaires que les vôtres. - Marque d'un cerveau démonté, et d'une raison dépravée, que de ne vouloir pas guérir."
Monsieur de Pourceaugnac, II, 1

Dans le "Sermon sur la pénitence" de Bourdaloue, le péché était considéré comme une maladie nécessitant l'application de "remèdes salutaires" :

Ce n'est pas sans raison que les Pères ont considéré le péché, surtout quand l'habitude en est formée, comme une dangereuse maladie, que la pénitence avait à combattre, et contre laquelle il était nécessaire qu'elle employait les plus souverains remèdes. "En effet, dit saint Chrysostome, de là dépend la destinée ou bienheureuse ou malheureuse du pécheur. Bienheureuse, si touché du zèle de son salut, il se résout à user de ces remèdes salutaires que lui préférait la pénitence. Malheureuse, si le dégoût qu'ils lui causent, lui en donne de l'horreur; et si la répugnance qu'il sent à se vaincre, les lui fait rejeter. Car il n'y a, ajoute ce Père, que des frénétiques qui, frappés d'un aveuglement encore plus déplorable que leur mal même, refusent de s'assujettir à ce qui les doit infailliblement guérir.
(éd. de 1707, p. 413)




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