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Qui de mes propres traits m'était blessé pour vous


En un mot je suis l'Amour même,
Qui de mes propres traits m'étais blessé pour vous […]
Psyché, acte IV, scène 3, vv. 1529-1530.

Le motif figurait déjà dans L'Ane d'or d'Apulée :

Nec deus amator humi iacentem deserens inuolauit proximam cupressum deque eius alto cacumine sic eam grauiter commotus adfatur: "Ego quidem, simplicissima Psyche, parentis meae Veneris praeceptorum immemor, quae te miseri extremique hominis deuinctam cupidine infimo matrimonio addici iusserat, ipse potius amator aduolaui tibi. Sed hoc feci leuiter, scio, et praeclarus ille sagittarius ipse me telo meo percussi teque coniugem meam feci […]."
(V, 24)

Comme ce Dieu amoureux la voit gisante à terre, il ne l’abandonne pas, mais s’envole sur le premier cyprès qu’il rencontre, et du faîte d’icelui, commença à se plaindre en cette sorte ; J’ai négligé les commandements de ma mère Vénus, ô pauvre et simple Psyché (dit-il d’un courage extrêmement ému) ; Elle m’avait commandé de te rendre esclave des amours du plus misérable et plus chétif homme de la terre, pour te le faire épouser ensuite : et j’ai mieux aimé m’amouracher de toi-même. Mais ça a été légèrement fait à moi, je le confesse ; et brave archer que je suis, je me suis blessé de mes propres armes.
(traduction Jean de Montlyard, édition de 1648, p. 150)




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