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Qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci
- "As-tu entretenu la mère touchant le bien qu'elle peut donner à sa fille? Lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort, qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci? Car encore n'épouse-t-on point une fille, sans qu'elle apporte quelque chose."
- L'Avare, II, 5
La capacité des avares de s'attaquer aux plus faibles pour leur soutirer de l'argent est dénoncée dans
- le sermon "Sur l'attachement au monde" du Père Giroust (1624-1689) :
- Mais que veut l'avarice ? qu'on pille impunément et sans égard; qu'on épargne ni la veuve, ni le pupille, ni proches, ni amis, ni petits, ni amis, ni grands; qu'on les consume, qu'on les dévore, si cela se peut, comme du pain. Devorant plebem meam sicut escam panis (Psal. XIII). Remarquez cette façon de parler dont use le prophète : comme du pain, Sicut escam panis. Le pain est l'aliment ordinaire; on le mange communément, aisément, et c'est avec la même facilité que l'avare prend sans scrupules et usurpe tout.
- (Sermon XXXI, Sermons du P. Giroust, pour l'Avent et le Carême, 1704, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés publiés par l'abbé Migne, 1844-1866, t. ?, p. 415)
- le sermon "Sur l'avarice" de Claude Joly (1610-1678), curé de la paroisse parisienne de Saint-Nicolas-des-Champs, proche de Foucquet, appelé au chevet de Mazarin lors de son agonie :
- Il ne mariera pas ce fils aîné, il jettera dans une religion cette fille quoiqu'elle n'y ait aucun penchant ; il interrompra le cours de ses petites aumônes ; il ne paiera ni les marchands, ni ses domestiques; il inventera de nouveaux moyens de faire profiter son argent par des usures multipliées; il opprimera la veuve, il perdra le bien de l'orphelin.
- (Sermon XCII, "Sur l'avarice", Sermons de M. Joly, évêque d'Agen, 1702, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés publiés par l'abbé Migne, 1844-1866, t. XXXII, p. 1263)
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