Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci


"As-tu entretenu la mère touchant le bien qu'elle peut donner à sa fille? Lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort, qu'elle se saignât pour une occasion comme celle-ci? Car encore n'épouse-t-on point une fille, sans qu'elle apporte quelque chose."
L'Avare, II, 5

La capacité des avares de s'attaquer aux plus faibles pour leur soutirer de l'argent est dénoncée dans

Mais que veut l'avarice ? qu'on pille impunément et sans égard; qu'on épargne ni la veuve, ni le pupille, ni proches, ni amis, ni petits, ni amis, ni grands; qu'on les consume, qu'on les dévore, si cela se peut, comme du pain. Devorant plebem meam sicut escam panis (Psal. XIII). Remarquez cette façon de parler dont use le prophète : comme du pain, Sicut escam panis. Le pain est l'aliment ordinaire; on le mange communément, aisément, et c'est avec la même facilité que l'avare prend sans scrupules et usurpe tout.
(Sermon XXXI, Sermons du P. Giroust, pour l'Avent et le Carême, 1704, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés publiés par l'abbé Migne, 1844-1866, t. ?, p. 415)

Il ne mariera pas ce fils aîné, il jettera dans une religion cette fille quoiqu'elle n'y ait aucun penchant ; il interrompra le cours de ses petites aumônes ; il ne paiera ni les marchands, ni ses domestiques; il inventera de nouveaux moyens de faire profiter son argent par des usures multipliées; il opprimera la veuve, il perdra le bien de l'orphelin.
(Sermon XCII, "Sur l'avarice", Sermons de M. Joly, évêque d'Agen, 1702, in Collection intégrale et universelle des orateurs sacrés publiés par l'abbé Migne, 1844-1866, t. XXXII, p. 1263)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs