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Puisqu'il le faut, je jure


"Quoi? faut-il des serments appeler le secours,
Lorsque l'on vous promet de vous aimer toujours? [...]
Hé bien! puisqu'il le faut, je jure par les Dieux,
Et si ce n'est assez, je jure par vos yeux,
Qu'on me tuera plutôt que je vous abandonne;"
Mélicerte, II, 3 (v. 456-461)

Pour vaincre les craintes de sa bien-aimée, le héros de l"Histoire de Sésostris et Timarète" (Artamène ou le Grand Cyrus, VI) des Scudéry l'assure de sa fidélité par un serment (1)

Le Don Juan du Festin de pierre recourait lui aussi au serment comme preuve ultime de la sincérité de ses sentiments ("voulez-vous que je fasse des serments épouvantables").


(1)

– Quoi qu'il en soit, répliqua Sésostris, je suis toujours bien assuré que je n'aimerai jamais que Timarète ; je ne puis pas l'assurer, reprit-il en soupirant, de lui mettre la couronne d'Egypte sur la tête, car elle ne sera peut-être pas en ma puissance. Mais je lui jurerai trois choses également véritables : la première, que je ne puis jamais être heureux sans elle ; la seconde que, si je le puis, je la couronnerai ; et la dernière, qu'elle règnera toujours dans mon coeur.
– Je voudrais vous pouvoir croire, reprit Timarète, mais j'avoue qu'il m'est impossible ; car enfin quelques marques d'affection que vous m'ayez données, je ne trouve pas que je m'y doive assurer, puisque après tout ce n'est point au prince Sésostris à tenir les promesses du berger Sésostris. C'est pourquoi, dit-il, aimable Timarète, aujourd'hui que j'en aie encore les habits, je vous jure, par tout ce qui m'est de plus sacré, que je vous adorerai éternellement et que je n'adorerai jamais que vous.
(p. 3945)




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