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Pousseuses de tendresse et de beaux sentiments
- "Héroïnes du temps, Mesdames les savantes,
- Pousseuses de tendresse et de beaux sentimens,"
- L'Ecole des femmes, I, 2, v. 244-245
L'expression est à la mode.
Molière s'en amuse également dans Les Précieuses ridicules ("pousser le doux, le tendre et le passionné") et dans Amphitryon ("pousser les beaux sentiments").
Elle donne son titre à un sonnet de Georges de Scudéry :
- LE POUSSEUR DE BEAUX SENTIMENTS
- Au sortir de son lit, ayant quitté ses gants,
- Décordonné son poil, défait sa bigotière,
- Pinceté son menton et ratissé ses dents,
- Il prend un bouillon et va rendre un clystère.
- Le voilà bien muni tant dehors que dedans,
- C'est pour un grand dessein, pour une grande affaire,
- C'est pour aller pousser de ces beaux sentiments
- Dont les godelureaux font un si grand mystère.
- Il paraît vers le soir, poudré, frisé, lavé,
- Exhalant le jasmin, de canons entravé,
- Dont un seul pèse autant que la plus grosse botte.
- Il va chez quelque dame, où d'un ton de coquet,
- Il lit un bout-rimé sur défunt perroquet.
- Cette dame l'admire. O le fat, ô la sotte !
- (REF)
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