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Pourvu qu'à la personne on ne s'attaque pas


"On souffre aux entretiens ces sortes de combats,
Pourvu qu'à la personne on ne s'attaque pas."
Les Femmes savantes, IV, 2 (v. 1319-1320)

Dans l'avis "au lecteur" de la comédie La Satire des satires (1669) de Boursault était exprimé l'avis suivant :

Attaquer les vices dans tous les hommes et faire des peintures de leur noirceur qui donnent l'horreur à ceux qui, en faisant réflexion sur leur vie, s'en trouvent convaincus, c'est ce qu'on appelle une satire ; mais déclarer ceux d'un particulier et décliner son nom pour le faire mieux connaître, c'est un libelle diffamatoire. En vain Monsieur Despréaux cherche des exemples pour autoriser ce qui n'en eut jamais. Si les Romains, qu'il cite dans un un discours qu'il a fait sur la satire ont quelquefois nommé des gens connus, ils faisaient par prudence ce qu'il fait aujourd'hui par le seul plaisir qu'il a de faire mal : ceux qu'il décriait étaient déjà décriés par les crimes qu'ils avaient connus et par les répréhensions qu'ils n'avaient pu éviter et s'il on en faisait des portraits épouvantables, c'était pour effrayer la jeunesse qu'ils pouvaient séduire.
(n. p.)




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