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Pour venir au fait


"Or. Mon-si-eur. pour. ve-nir. au. fait. je. trou-ve. que. vo-tre. fil-le. a. une. ma-la-die. chro-ni-que. et. qu'el-le. peut. pé-ri-cli-ter. si. on. ne. lui. don-ne. du. se-cours. d'au-tant. que. les. symp-tô-mes. qu'el-le. a. sont. in-di-ca-tifs. d'u-ne. va-peur. fu-li-gi-neu-se. et. mor-di-can-te. qui. lui. pi-co-te. les. mem-bra-nes. du. cer-veau. Or. cet-te. va-peur. que. nous. nom-mons. en. grec. at-mos. est. cau-sée. par. des. hu-meurs. pu-tri-des. te-na-ces. et. con-glu-ti-neu-ses. qui. sont. con-te-nues. dans. le. bas. ven-tre.- Et comme ces humeurs ont été là engendrées, par une longue succession de temps; elles s'y sont recuites, et ont acquis cette malignité, qui fume vers la région du cerveau."
L'Amour médecin, III, 5

Un effet comique était tiré du diagnostic posé en termes de spécialité


(1)

Je vois à votre joue ainsi haute en couleur
Que votre fièvre vient d'intestine chaleur,
Qui peut avec le temps se tourner en quartaine;
C'est pourquoi secetur ce soir la médiane,
Qu'on prépare un clystère avec catholicon,
Violiers, melilot, mauves, taraxacon,
Et puis recipiat demain au crépuscule,
De casse drachmes huit, en bolus ou pilule.
(p. 5)

(2)

Oyez de son mal l’origine,
Et quelle en est la Médecine.
Trois symptômes présagieux
Me font remarquer en ces yeux
Que l’importune Diarrhée,
D’un pituite effarée
Que répand la pia mater,
Tourmente la pauvre frater
Par un orageux précipice
Qu’elle fait dessus l’orifice
De l’estomac endommagé ;
Et puis si tôt qu’il a mangé,
Il se fait dans le cerebelle [sic.]
Un grand chaos d’humeur nouvelle,
Qui par l’évaporation
Y porte la concoction,
Dont la vapeur phlegmatisée
N’est qu’une maligne rosée
Qui trouble l’opération
De la chilification,
Et qui donne dans les viscères
À la Nature trop d’affaires,
Pour séparer le mou du dur,
Et le pur d’avecque l’impur.
Ainsi la puissance Hépatique
Fait la substance arinatique,
Portant jusqu’au sept tegrements [sic.]
Pour un bon suc des excréments ;
Et de là vient sa maladie,
À laquelle, quoi que l’on die,
L’art d’un raffiné Médecin
Peut donner bientôt quelque fin :
Il ne faut qu’user d’un drogue,
Ou chalagogue, ou mélangogue,
La pantagogue est bonne encor,
Et le sirop du Roi Sapor ;
On pourrait prendre chypomane
Infusé dans l’eau de pas-d’âne,
Ou le bézoard du Pérou.




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