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Polygamie


"Tous les peuples policés,
Et bien sensés;
Les Français, Anglais, Hollandais,
Danois, Suédois, Polonais,
Portugais, Espagnols, Flamands,
Italiens, Allemands,
Sur ce fait tiennent loi semblable,
Et l'affaire est sans embarras;
La polygamie est un cas,
Est un cas pendable."
Monsieur de Pourceaugnac, II, 11

Une condamnation marquante de la polygamie avait été prononcée par Bossuet dans son sermon "Sur la divinité de Jésus-Christ", prêché à la cour lors de l'Avent des années 1665, 1668, et 1669 :

Voulez-vous que nous passions à ce que Jésus-Christ a institué pour ordonner les familles ? Il ne s'est pas contenté de conserver au mariage son premier honneur ; il en a fait un sacrement de la religion et un signe mystique de sa chaste et immuable union avec son Église. En cette sorte, il a consacré l'origine de notre naissance. Il en a retranché la polygamie, qu'il avait permise un temps en faveur de la multiplication de son peuple. Il ne permet plus que l'amour s'égare dans la multitude ; il le rétablit dans son naturel, en le faisant régner sur deux cœurs unis, pour faire découler de cette union une concorde inviolable dans la famille et entre les frères. Après avoir ramené les choses à la première institution, il a voulu désormais que la plus sainte alliance du genre humain fût aussi la plus durable et la plus ferme, et que le nœud conjugal fût indissoluble, tant par la première force de la foi donnée que par l'obligation naturelle d'élever les enfants communs.
(éd. de 1925 des Oeuvres oratoires, t. IV, p. 666).

Le droit prévoit des sanctions très lourdes contre le crime de polygamie, ainsi que le confirme, entre autres le Traité de l'abus de Charles Févret (V, 3, § 12-13, éd. de 1667, p. 73-74)

La polygamie avait été présentée sous un jour favorable




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