Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Plus de mille madrigaux


"vous verrez courir de ma façon, dans les belles ruelles de Paris, deux cents chansons, autant de sonnets, quatre cents épigrammes, et plus mille madrigaux, sans compter les énigmes et les portraits"
Les Précieuses ridicules, sc. IX.

Dans son Parnasse réformé (1668), Gabriel Guéret déplorera :

Il n'y a guère de marquis qui ne se pique de versifier; ces esprits prompts et impatients veulent faire une élégie en une demi-heure et ils aiment mieux un impromptu qui ne vaut rien qu'une bonne pièce qui leur coûterait une matinée. [...] Deux ou trois coquettes de leur intrigue les appuient de leur suffrage, et avec cela ils se font passer pour beaux esprits, et les libraires viennent leur demander leurs ouvrages. - Ce que vous dites de ces marquis à sonnets et à madrigaux est bien remarqué, reprit Ronsard, leur galimatias de cour a corrompu toutes les beautés de notre art.
(p. 54).




Sommaire | Index | Accès rédacteurs