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Parlons à votre femme
- "Parlons à votre femme, et voyons à la rendre
- Favorable...– Il suffit, je l'accepte pour gendre.
- – Oui; mais pour appuyer votre consentement,
- – Mon frère, il n'est pas mal d'avoir son agrément,
- Allons... – Vous moquez-vous? Il n'est pas nécessaire,
- Je réponds de ma femme, et prends sur moi l'affaire.
- – Mais... – Laissez faire, dis-je, et n'appréhendez pas.
- Je la vais disposer aux choses de ce pas."
- Les Femmes savantes, II, 4, v. 406-414
Une scène de la comédie Crispin médecin (1670) de Hauteroche présentait le maître de maison Mirobolan persuadé de sa capacité à convaincre son épouse du choix du conjoint qu'il prévoit pour sa fille :
- LISIDOR
- Je vous suis obligé, mais avez-vous pris la peine d'en parler à madame votre chère moitié ?
- MIROBOLAN
- Non, mais je vous réponds de son consentement : elle est soumise à toutes nos volontés, et puis je saurais bien la réduire si elle faisait la difficile : je suis le maître une fois, et nous savons, Dieu merci, mettre une femme à la raison.
- LISIDOR
- Je n'en doute point.
- MIROBOLAN
- Je voudrais bien qu'elle eût soufflé devant moi et qu'elle s'avisât de traverser ce que j'aurais résolu, je lui ferais bien voir que son cheval ne serait qu'une bête : mais grâce au Ciel, je n'en suis point à la peine, et ma femme en un mot fait tout ce que je souhaite.
- (I, 2, Théâtre de Noël Le Breton, sieur de Hauteroche, 1772, t. II, p. 316)
(voir également "touchez à Monsieur", "secondez-moi bien tous" et "vous combattrez les choses que je veux")
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