Content-Type: text/html; charset=UTF-8

On nous fait tant de peur


"Mais des arrêts du Ciel on nous fait tant de peur.
– Je puis vous dissiper ces craintes ridicules,"
Le Tartuffe, IV, 5, v. 1483-1484

La crainte paralysante du courroux divin avait été dénoncée et refusée au livre III du De natura rerum de Lucrèce :

Nec miser impendens magnum timet aere saxum
Tantalus, ut fama est, cassa formidine torpens :
Sed magis in vita divum metus urget inanis
Mortales, casumque timent quemcuique ferat fors.
(Livre III, v. 994-997)

Ni le misérable Tantale n'est point effrayé, comme on dit, par une crainte vaine du grand rocher qui pend en l'air sur sa tête. Mais c'est bien plutôt la crainte que les Mortels conçoivent vainement des Dieux qui les inquiète durant cette vie : et ils appréhendent tous les accidents funestes que la fortune apporte.
(trad. M. de Marolles, éd. de 1659, p. 137)

(voir également le courroux de Monsieur Purgon dans Le Malade imaginaire et "attirer sa colère").




Sommaire | Index | Accès rédacteurs