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Mortifiez vos sens


"Debout. Plus votre cœur répugne à l'accepter,
Plus ce sera pour vous, matière à mériter.
Mortifiez vos sens avec ce mariage,"
Le Tartuffe, IV, 3 (v. 1202-1204)

Les exhortations à la mortification des sens sont fréquentes dans la littérature dévotionnelle contemporaine.

Ainsi, dans les Maximes spirituelles pour la conduite des âmes (1670) de F. Guilloré :

MAXIME IV : DE LA MORTIFICATION DES SENS

[…]

Il ne s’agit pas ici de la mortification des sens pour les choses criminelles, mais pour des objets, qui dans l’usage commun et dans le sentiment qu’on en a, paraissent simples et innocentes. Et c’est dans la rencontre de ces objets où je dis qu ‘il faut incessamment mortifier les sens.
(éd. de 1675, p. 56)

Il n’est rien qui rende l’homme sensuel et animal dans l’usage des choses mêmes les plus innocentes, comme la vie et l’immortification des sens.
(p. 61)

Ce qui favorise encore cette continuelle corruption, c’est que le plaisir des sens s’insinue et prend feu doucement que l’on si trouve sans y avoir pensé, n’étant pas bien facile de se précautionner et de se défendre contre des ennemis qui vous flattent et qui se couvrent des plus agréables appas.
(p. 67)




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