Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Mobile cum fixo


"Des parties d'oraison, tu n'aimes que la conjonction ; des genres, le masculin; des déclinaisons, le génitif; de la syntaxe, mobile cum fixo! et enfin de la quantité, tu n'aimes que le dactyle, quia constat ex una longa et duabus brevibus."
La Jalousie du Barbouillé, sc. VI

Les formules latines proviennent de la grammaire de Despautère :

Mobile cum fixo, genere et casu numeroque
Conveniat.
(Joannis Despauterii grammatica regia, cum obscuriores et rudiores versus in dilucidiores et elegantiores sunet commutati a Scipion Dupleix, Paris, S. Cramoisy, 1644, p. 56)

Dactylus, ex longa, et duabus brevibus
(Joannis Despauterii Grammatica emendata, a R. P. Francisco Creuxio, Burdigalae, 1654, p. 167)

Dans sa comédie intitulée Le Pédant joué (1654), Cyrano de Bergerac avait déjà tiré parti

Mais si la main entreprend d'officier pour la langue, sers-toi de la règle Mobile pro fixo.
(Oeuvres diverses,1654, V, 5, p. 138)

Il est vrai qu'à l'âge où vous êtes n'avoir point de barbe, vous me portez la mine d'être, de même que le Phénix, incapable d'engendrer. Vous n'êtes ni masculin ni féminin, mais neutre ; vous avez fait de votre dactyle un troquée, c'est-à-dire que, par la soustraction d'une brève, vous vous êtes rendu impotent à la propagation des individus. Vous êtes de ceux dont le sexe femelle
Ne peut ouïr le nominatif
A cause de leur génitif.
(Oeuvres diverses, 1654, I, 1, p. 5)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs