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Minois


"Les gens de mon minois ne sont point accusés
D'être, grâces à Dieu, ni fourbes, ni rusés."
Dépit amoureux, I, 1, v. 11-12

"Sous ce minois, qui lui ressemble,
Chassons de ces lieux ce causeur."
Amphitryon, I, 2, v. 261-262

Le terme est prisé des burlesques.

On le retrouve, par exemple, dans

Il figurait également dans la comédie Les Aventures de nuit (1666) de Chevalier (4)


(1)

Et puis d'une furie extrême,
Je lui donnai de mes cinq doigts
Au beau milieu de son minois;
Plus, je lui fis balafre telle
Qu'on n'en vit jamais de plus belle.
(Livre II)

(2)

Aussi leur en fit-elle un masque,
Et leur en donna sur la casque,
Par le minois et l'estomac.
(p. 406)

Mais bien que se sentant époindre
D'un puissant désir de le joindre,
Elle n'y fut pas toutefois
Qu'elle n'eût fardé son minois.
(p. 385)

Faites que serpent je devienne
Et que, perdant la trogne mienne,
De cil je prenne le minois
Que je basourdis autrefois.
(p. 418)

(3)

Car aux figures naturelles
Quoi qu’avantageusement belles,
N’ayant point le minois couvert,
L’huis ne fut nullement ouvert,
Durant cette aimable soirée
Admirablement éclairée.
(Lettre du 1er mars 1664)

Les Tartares au fier minois
Secondant les sieurs Polonois
Ont de Messieurs les Moscovites
Diverses troupes déconfites.
(Lettre du 18 septembre 1664)

(4)

RAGOTIN
Qui vous ? nous serions deux,
Croyez-moi dénichez, Barbon trop téméraire,
De peur que contre vous je me mette en colère,
Car je vous pourrais bien donner sur le minois.
(sc. XIV; voir également "comment, ouvre")




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