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Mesdames


"MASCARILLE, après avoir salué : Mesdames, vous serez surprises, sans doute, de l'audace de ma visite."
Les Précieuses ridicules, sc. IX.

"Les Lois de la galanterie" de Charles Sorel indiquent que les salutations des "galants" étaient ordinairement accompagnées d'une révérence :

En ce qui est de la manière de vous gouverner dans les visites des Dames que vous ferez, il faut que dès l’entrée de la porte de leur chambre vous commenciez vos Révérences, tenant le chapeau en main, et penchant la tête et la moitié du Corps tantôt d’un côté et tantôt de l’autre, ce qu’on aurait autrefois appelé dandiner ; mais aujourd’hui la posture en est estimée galante.
(§ XV; voir également § XVII)

L'apostrophe bruyante de Mascarille, en revanche, contrevient à la bienséance des usages, ainsi que le révèle le Nouveau traité de civilité (1671) d'Antoine Courtin :

c'est aussi le propre d'une personne éventée, en s'approchant de quelque compagnie, de crier de loin à ceux que nous connaissons le plus, comme quelques-uns font de toute leur force : "Monsieur ou Madame, votre serviteur, je vous souhaite le bonjour, etc.." Mais il faut s'approcher doucement, et quand on est tout contre, faire son compliment d'un ton de voix qui soit modeste.
(éd. de 1728, p. 52)




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