Content-Type: text/html; charset=UTF-8
Mayolas, Lettre en vers et en prose au Roi du 8 septembre 1669
- Votre Nom et votre Puissance
- Rendent si fameuse la France,
- Que, non seulement les voisins
- De nos frontières et confins,
- Les Alliés de la Couronne
- Et de votre Auguste Personne,
- SIRE, vous aiment tendrement
- Et vous estiment justement ;
- Mais, passant au-delà du More,
- Aujourd’hui nous voyons encore
- Que le grand Turc même veut bien
- Rendre hommage au Roi Très Chrétien,
- Qui porte dignement ce Titre,
- En vous rendant l’Illustre Arbitre
- De ses intérêts différents,
- Des plus petits et des plus grands,
- Touchant une fâcheuse guerre,
- Puisqu’il mande sur votre terre
- Un Authentique Député
- Pour dire à votre Majesté,
- En son Jargon, en son Langage,
- Qu’il vous réserve cet Ouvrage.
- Aussi vos rares qualités,
- Vos douceurs, vos civilités,
- Qui triomphent des plus rebelles,
- Peuvent toucher des Infidèles
- Et, selon nos communs souhaits,
- Procurer une heureuse Paix
- Par votre crédit et sagesse,
- Et par la force ou par l’adresse,
- Car j’entends dire tous les jours
- Que votre généreux secours
- Vient d’arracher à la Turquie
- La Capitale de Candie.
(Texte saisi par David Chataignier à partir du Tome III (années 1668-69) de l'édition du Bon Nathan-James-Edouard de Rothschild et de Émile Picot, 1881-1883, Paris, D. Morgand et C. Fatout éditeurs).
Sommaire | Index | Accès rédacteurs