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Mamour


"C'en est assez, mamour, laissons cela"
Georges Dandin, I, 4

"Et nous, mamour, allons nous mettre au lit."
Georges Dandin, III, 7

"Mamour, cette coquine-là me fera mourir."
"Vous ne connaissez pas, mamour, la malice de la pendarde."
"Il faut faire mon testament, mamour, de la façon que Monsieur dit"
Le Malade imaginaire, I, 6-7

Le Nouveau Traité de civilité (1671) d'Antoine Courtin souligne le ridicule de ce type de langage affectif :

Il ne faut pas [...] nommer sa femme par le nom et par la qualité que l'on a, ou par quelque terme badin, comme, par exemple, si c'était un président qui parlât et qu'il dît, voulant nommer sa femme, Madame la Présidente, mon coeur, ma fanfan, est la plus ceci, la plus cela, etc.. Au lieu de dire simplement, ma femme.
[...]
Au reste, un mari est tout à fait ridicule de caresser sa femme devant le monde.
(éd. de 1728, p. 58)




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