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Maligne influence


"Et celle que j'épouse a toute l'innnocence
Qui peut sauver mon front de maligne influence".
L'Ecole des femmes, I, 1 (v. 79-80)

Selon certains, le cocuage s'expliquerait, en astrologie, par l'influence des planètes, comme on peut le lire dans les Aphorismes d’astrologie (1656) de Meysonnier (1).

L'idée, répandue à la Renaissance, avait pourtant été contestée de longue date. Elle est remise en cause dès 1570 par Pontus de Thyard, dans Mantice ou discours de la vérité de divination par astrologie (2).

Elle reste cependant présente dans les ouvrages d'astrologie, comme le Miroir d’astrologie naturel, de Sinibal de Spadacine (1606) (3).

Voir aussi, dans L'Ecole des maris :


(1)

Dans les Aphorismes d’astrologie (1656) Meysonnier rapporte les idées suivantes :

Lorsque dans la naissance d’une femme, Mars se trouvera sous les rayons du Soleil, elle fera des adultères avec des personnes d’une condition fort ravalée et serviteurs, mais si Vénus se trouve sous les rayons du Soleil, ce sera avec les nobles.
(Section VII, aphorisme 11, p. 305)

Vénus dans l’horoscope avec Saturne est extrêmement contraire au mariage.
(Section « Divers aphorismes », aphorisme 141, p.360)

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(2)

Pontus de Thyard, dans Mantice ou discours de la vérité de divination par astrologie (1570) écrit :

Donc, si au souverain bien ne peut le mal être imputé, les Planétaires impiement afferment les adultères et homicides être causés par Vénus et par Mars, et autres semblables, ou pires vices par les autres astres, lumières du ciel, et instruments de la Divinité.
(p. 45)

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(3)

Le Miroir d’astrologie naturel traitant de l’inclination de l’homme, de sa nativité, de tous les mois de l’année et de tout ce qu’il peut avoir de bien ou de mal (1606), écrit par Sinibal de Spadacine, indique que :

La femme qui nait en janvier « sera contente d’un seul mari ».
(éd. de 1642, p. 62).

Née en février, elle « sera fidelle »
(Ibid., p. 65)

Née en avril, elle « aura plusieurs maris et porte péril, selon l’inclination, de perdre son honneur, non seulement pécher, mais aussi sera divulguée ».
( Ibid., p.72)




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