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Les prix glorieux


"Si nous voulons ouïr là-dessus le témoignage de l'antiquité, elle nous dira que [...] la Grèce a fait pour cet art éclater son estime par les prix glorieux et par les superbes théâtres dont elle a voulu l'honorer."
Le Tartuffe, Préface

L'argument avait été avancé dans l'Apologie du théâtre (1639) de Scudéry, de même que celui qui concerne "ses plus célèbres philosophes" et "les superbes théâtres" :

Si maintenant nous voulons descendre de l'honorable à l'utile, et de la louange à la récompense, de quelles richesses n'étaient point comblés les Virgiles, les Sénèques, et tous ceux que j'ai nommés ? Comme quoi les récompensait Marc Antoine, qui fit donner la valeur d'un ducat par deux vers de deux gros volumes que lui fut présenter Oppian, et qui lui fit ériger, une superbe statue, dedans la place publique ? quelles grandes pensions donnait l'empereur Vespasien aux poètes, lui qui d'ailleurs, comme je l'ai déjà dit, n'était pas tenu libéral ? Enfin toute l'Antiquité grecque et romaine les a chargés d'honneur et de biens ; adoré les poèmes de théâtre.
(p. 61-62)




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