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Les gens de police


"C'est un vilain abus, et les gens de police,
Nous devraient bien régler une telle injustice."
Le Cocu imaginaire, sc. XVII, v. 449-450

Le recours à l'autorité de police pour régler les moeurs privées et les conversations constitue un comportement excessif, qui avait fait l'objet de plaisanteries dans La Précieuse (1656-1658) de l'abbé de Pure :

les lois devraient s'opposer à la liberté de vos conversations[...] Je ne puis plus souffrir cette liberté, qui peut être pernicieuse à toute l'espèce, préjudiciable à l'Etat et fatale à tout l'univers.
(éd. E. Magne, Paris, Droz, 1938, t. II, p. 114)

A fortiori en matière de cocuage, si l'on en croit le bon mot de l'Arlequin Domenico Biancolelli dans le spectacle des "Tapis" :

je me propose d'aller porter mes plaintes à la justice, mais je fais réflexion que le juge me dira que s'il voulait recevoir les plaintes de tous les cocus, il n'y aurait pas assez de papier dans tout le royaume.
(éd. D. Gambelli, Arlecchino a Parigi. Lo scenario di Domenico Biancolelli, Rome, Bulzoni, 1993, t. II, p. 279)




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