Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Les fainéants


"votre maison, Dieu merci, est le refuge ordinaire de tous les fainéants de la cour."
La Critique de l'Ecole des femmes, sc. I

La "fainéantise" n'est pas uniquement un défaut de caractère ; l'oisiveté qu'elle implique constitue également une déviance par rapport aux normes de l'honnêteté, comme en témoigne L'Honnête Homme (1636) de Nicolas Faret :

Contre les joueurs.
Il faut avouer que de tous les vices que l'on pardonne aux honnêtes gens, je n' en vois point de plus pernicieux que cette ardeur indomptable de jouer. [...] il n' y a que les grands princes, de qui la condition ne sauroit jamais être misérable, qui s' y puissent hardiment abandonner [...]. Parmi les autres on ne voit guères que les avares, les fainéants, et les desespérés qui osent se piquer de cette folie. [...]
Les fainéants.
Ces âmes voluptueuses et molles, qui ne savent à quoi s'occuper, ne s'imaginent ordinairement aucune chose plus divertissante que de s' amuser à ce lâche exercice.
(Nicolas Faret, L'Honnête homme, 1630, p. 29)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs