Content-Type: text/html; charset=UTF-8

Le voilà ce serpent, ce monstre impitoyable


"- Le voilà ce serpent, ce monstre impitoyable,
Qu'un oracle étonnant pour vous a préparé,
Et qui n'est pas peut-être à tel point effroyable
Que vous vous l'êtes figuré.
- Vous, Seigneur, vous seriez ce monstre dont l'oracle
A menacé mes tristes jours,
Vous qui semblez plutôt un Dieu qui par miracle
Daigne venir lui-même à mon secours!"
Psyché, acte III, scène 3, vv. 1032-1039.

Dans Ni Amor se libra de Amor (1640) de Calderòn, Psyché rencontre également Amour :

PSYCHE, rêvant :
Arrête, ô monstre. (Cupidon laisse tomber la flèche, et Psyché se réveille)

CUPIDON
Ah ! malheureux !

PSYCHE
Qui es-tu ?

CUPIDON
Quelqu’un qui voulait tuer et qui meurt vaincu sous tes coups. Car si tu triomphais, les yeux fermés, que feras-tu maintenant avec le renfort de tes yeux ?

PSYCHE
Aujourd’hui, tout est prodige autour de moi. Je rêvais du monstre et c’est toi que je trouve à sa place.

CUPIDON
Peut-être suis-je ce monstre, Psyché.

PSYCHE
Peut-être ; car j’ai devant moi un traître qui, surpris dans son crime, a laissé de peur tomber ce poignard à mes pieds.
(première journée [scène 19], traduction Antoine de Latour, 1879)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs