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Le moindre solécisme


"Le moindre solécisme en parlant vous irrite:
Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite."
Les Femmes savantes, II, 7 (v. 558-559)

Dans ses Observations diverses sur la lecture et la composition des livres (1668), La Mothe le Vayer s'était déjà employé à minimiser les solécismes de conduite par rapport à ceux de grammaire :

En tout cas les fautes de grammaire ne sont pas comme celles de la morale, où l'on est plus coupable de faillir sciemment que par ignorance. Si un grammairien pèche exprès et de propos délibéré contre quelque règle de son art, à laquelle il ne veut pas s'arrêter, comme Homère en a usé dès le premier vers de son Iliade et comme les plus célèbres auteurs l'ont souvent osé faire, il n'y a pas le lieu de le lui reprocher, ni de l'obliger à rougir [...]
(éd. des Oeuvres de 1756, II, 1, p. 323)




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