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Le grand chemin d'enfer et de perdition


"Vous enfiliez tout droit, sans mon instruction,
Le grand chemin d'enfer et de perdition."
L'Ecole des femmes, III, 1 (v. 649-650)

L'expression "chemin de perdition" fait partie du vocabulaire religieux du XVIIe siècle. On la relève, par exemple, dans La Somme des péchés (1587) de Benedicti (1)

Charles Sorel l'avait appliquée ironiquement aux mauvaises lectures dans son roman parodique Le Berger extravagant (1627) (2).


(1)

Quiconque déflore une fille vierge, et rompt le sceau de sa virginité, pèche grièvement : car premièrement il déshonore la fille : secondement, il est occasion qu'elle ne trouvera pas bon mariage : tiercement il la met au désespoir et au chemin de perdition : quartement il fait déshonneur au père et mère, frères et soeurs, et parents de la fille.
(Benedicti, La Somme des péchés, 1587, p. 132)

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(2)

Ils ont adheré jusques ici à vos fantaisies, et c'est cela qui vous a mis au chemin de perdition. Depuis que vous vous connaissez, vous avez lu une infinité de livres fabuleux, que vous avez tenus pour véritables, à faute de rencontrer un homme qui vous tirât prudemment de votre mauvaise opinion.
(Charles Sorel, Le Berger extravagant, 1627, III, 14, p. 530)




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