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Le foudre menaçant


"Le foudre menaçant qui perce avec fureur
L'affreuse obscurité de la nue enflammée,
Fait d'épouvante et d'horreur
Trembler le plus ferme cœur:
Mais à la tête d'une armée
LOUIS jette plus de terreur."
Le Malade imaginaire, Prologue

Ce lieu commun de la littérature encomiastique avait été exploité par Desmarets de Saint Sorlin dans son poème "Au roi, sur sa conquête de la Franche-Comté" (1668) :

Quels foudres surprenants, quels éclats de tonnerre
Epouvantent les coeurs, et font trembler la terre?
Quel prodige nouveau? je ne vois point d'éclairs.
C'est un bruit de canon qui tonne dans les airs.
Tu triomphes, LOUIS. Que le Ciel t'est propice!
(p. 1)

Il est repris dans deux quatrains répertoriés au tome 3 du chansonnier Maurepas :

Au roi Louis XIV lorsqu'il se préparait l'an 1672 à faire la guerre en personne aux Etats généraux des Provinces-Unies.

C'est trop peu des lauriers qui couronnent ta tête,
Et d'avoir mis l'Escaut et le Rhin sous tes lois,
Louis, le Ciel t'appelle à de nouveaux exploits
Et va guider tes pas de conquête en conquête.

Tout l'univers s'émeut quand ta foudre s'apprête,
Ou la crainte, ou l'amour partagent tous les rois,
Et le Batave ingrat et si fier autrefois,
N'observe qu'en tremblant où fondra la tempête.
(p. 270)




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