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Le Grand Turc et la République de Venise
- "Il n'est point de partis au monde, que je ne trouve en peu de temps le moyen d'accoupler; et je crois, si je me l'étais mis en tête, que je marierais le Grand Turc avec la République de Venise".
- L'Avare, II, 5
Le conflit entre les deux puissances avait été mentionné dans une lettre de Robinet du 3 janvier 1666 :
- Depuis que le SIRE OTTOMAN
- A fait brinde avec l'ALLEMAND,
- Voulant laisser en paix son Aigle,
- Contre VENISE il fait l'Espiègle ;
- Il reprend le vaste dessein
- Qu'il couve de si longue main
- Dessus la CLEF de la Candie ; [C'est la Capitale de ce Royaume-là.]
- Mais, ma foi, quoi que l'on en die,
- Dans ses projets un peu trop hauts,
- Il tire sa poudre aux Moineaux.
- Ce n'était qu'une bagatelle
- Que cette Plaisante Nouvelle
- Qui courait de l'Enlèvement
- Du miraculeux Monument
- De MAHOMET, le faux Prophète ;
- Il est encor en son Assiette,
- Et dans la Mecque suspendu
- Pour les Crédules ERGO-GLU.
- La REPUBLIQUE de VENISE
- De qui le Renom s'éternise,
- Ne s'étonnant pas pour le bruit,
- Fait travailler, et jour et nuit
- Aux Apprêts qu'il faut pour la Guerre
- Tant sur la Mer que sur la Terre.
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