Content-Type: text/html; charset=UTF-8

La plus grande de toutes les folies


"Si l'on dit, que la plus grande de toutes les folies, est celle de se marier, je ne vois rien de plus mal à propos que de la faire, cette folie, dans la saison où nous devons être plus sages."
Le Mariage forcé, sc. I

Dans sa Physique du Prince (1658), La Mothe le Vayer évoque la question de l'amour chez les vieillards :

En effet, si les transports d'un jeune homme sont blâmés, ceux d'un vieillard, surtout en amour, passent pour folie ; luxuriosus adolescens peccat, senex luxuriosius insanit.
(éd. des Oeuvres de 1756, II, 1, p. 174)

La huitième des conférences recueillies par Richesource (1661) traite la question de savoir "Si l'Amour sied bien à un Vieillard":

Premier discours : Qu'il n'est pas bienséant à un Vieillard d'être amoureux

Messieurs,
Comme les enfants qui naissent avec la barbe blanche sont des monstres dans la nature, les vieillards amoureux causent des dérèglements dans la morale, et leur faute est égale à l'erreur, dont la fable accuse la nature, disant que les filles de Phoreus naquirent avec la décrépitude. L'ordre de la morale souffre bien plus lorsque les vieillards font l'amour [...] que lorsque les enfants viennent au monde avec les apparences de la vieillesse. [...] Les anciens faisaient des huées publiques après ces amours en cheveux gris [...] Quelques uns passent plus avant et les appellent criminels [Lire la suite ...]
(p. 69 et suiv.)




Sommaire | Index | Accès rédacteurs