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La libéralité de ses louanges


"Votre complaisance pousse un peu trop avant la libéralité de ses louanges."
Les Précieuses ridicules, sc. VII.

Dans sa Maison des jeux (1643), reprise dans Les Récréations galantes (1672), Charles Sorel décrit le "Jeu des compliments et des flatteries" :

Celui qui entreprend le jeu fait un compliment ou dit une flatterie en peu de paroles à la personne voisine, et cette personne-là en fait de même à une autre, jusqu'à ce que chacun ait dit son mot [...] Ces paroles seront, par exemple, envers les dames : "Vous êtes la reine des coeurs; vous êtes la plus telle et la plus sage de votre sexe; chacun de vos regards fait une conquête". Et quant aux hommes [...] si vous les voulez obliger davantage, vous leur direz : "vous êtes l'homme accompli qu'il y a si longtemps que l'on cherche; vous êtes l'original du parfait courtisan; vous avez autant d'effet que d'apparence".
(éd. de 1672, p. 58-59)




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