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L'astre qui s'obstine à me désespérer


"Quoi ? l'astre qui s'obstine à me désespérer,
Ne me donnera pas le temps de respirer."
L'Ecole des femmes, IV, 7 (v. 1182-1183)

Le héros du roman héroïco-galant déplore régulièrement le "caprice de la fortune", acharnée à le persécuter.

Ainsi, Artamène, dans le Grand Cyrus (1649-1653) des Scudéry, se plaint à de multiples reprises des obstacles que celle-ci fait naître, à mesure qu'il parvient à les lever :

Après cela, ces deux Princes se firent dire précisément comment la chose s'était passée : "Pour moi, dit alors Cyrus, après l'avoir su, j'avoue que j'ai été trompé et que je pensais jouir de ma victoire avec quelque avantage, puisque Spargapyse était sous ma puissance. Mais je vois bien que la Fortune a résolu que je sois éternellement malheureux et qu'elle ne m'a donné quelque espérance que pour me désespérer".
(p. 6565)

O Destins ! rigoureux Destins ! déterminez vous sur ma Fortune : rendez-moi absolument heureux, ou absolument misérable; et ne me tenez pas toujours entre la crainte et l'espérance, entre la vie et la mort. - Seigneur, lui dit alors Chrisante, après tant de maux que vous avez soufferts ou évités, vous devez espérer de surmonter toutes choses. - Et après une si longue obstination de la Fortune à vous persécuter, ajouta Feraulas, il est à croire qu'elle se lassera bientôt.
(p. 41)




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