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Jurons


"morbleu"

"tudieu"

"morgué"

"testiguenne"

"par le sang bleu"

"têtebleu"

L'usage des jurons produit un effet d'inconvenance, régulièrement dénoncé dans les traités de civilité :

Il faut en tous nos discours s'abstenir de jurer, qui est un vice, où plusieurs tombent par une méchante habitude, pensant par là donner plus de créance à ce qu'ils disent; et quand on défend de jurer, on entend même exclure ces jurements qui ne signifient rien, comme testenon, morbleu, pardi, jarni, étant certain que ni les uns ni les autres ne sont nullement de personnes bien élevées; et que, quand on jure devant une personne de qualité, et particulièrement devant les dames, on perd le respect, pour ne rien dire de plus.
(Antoine Courtin, Traité de civilité, 1671, p. 82).

Je soutiens que les jurements sont de très mauvaise grâce dans le discours et même ceux qui ne sont d’aucune signification, parce qu’ils sentent le charretier et que l’un et l’autre perdent le respect.
(François de Fenne, Entretiens familiers pour les amateurs de la langue française, 1690, p. 154)

Répandu parmi les gentilhommes : voir Gombauld, Epigrammes (1657), XXXIII




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